Login

Ils démarrent une nouvelle filière de légumes secs

« Les agriculteurs récupèrent une marge semi-nette intéressante », selon Olivier Pedelabat (à droite) au côté de Joël Malet.

Dans les Landes, des agriculteurs découvrent la culture des légumes secs dans le cadre d’une nouvelle filière issue d’un partenariat entre Euralis et Bonduelle. Exemple du haricot rouge.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Pour la deuxième année, à Aire-sur-l’Adour (Landes), la SCEA Les trois pins produit du haricot rouge. Sur cette exploitation landaise de 240 hectares déjà très diversifiée, la nouvelle légumineuse a remplacé le tournesol semence devenu trop compliqué à gérer (difficulté d’isolement). Il s’agit d’une culture sous contrat avec Euralis qui développe, en partenariat avec Bonduelle, une nouvelle filière de légumes secs (haricots, lentilles et pois chiches) dans le Sud-Ouest.

Des sols trop hydromorphes pour la lentille et le pois chiche

Sur l’exploitation, les sols, trop hydromorphes pour la culture de lentilles et pois chiches, étaient mieux adaptés au haricot sec : « En 2022, nous avons fait semer 10 hectares avec un semoir monograine derrière un déchaumeur combiné disque-dents », explique Joël Malet, adepte du non-labour.  L’agriculteur a suivi les conseils de son technicien : « La culture a très bien démarré. Nous avons fait un désherbage en postlevée, un binage sur l’interrang, aucun fongicide, un insecticide à base de Bacillus thuringiensis et, à cause de l’année très sèche, trois passages d’eau de 20 mm. »

En septembre, la culture mesurait 50 à 80 cm de hauteur. Les gousses ont été récoltées à 15 % d’humidité environ à l’aide d’une moissonneuse-batteuse équipée d’une barre de coupe flexible. Malheureusement, en 2022, à la suite des excès de chaleur en pleine floraison, beaucoup de gousses ont avorté, les rendements ont plafonné à 900 kg/ha… ». Cette année, la SCEA Les trois pins réitère l’expérience sur 12 hectares.

Plus de trois ans de tests

« Les tests menés en amont depuis plus de trois ans ont donné des rendements satisfaisants pour des cahiers des charges peu contraignants et des cultures peu consommatrices d’intrants et d’eau, précise Olivier Pedelabat, responsable de la production légumière chez Euralis. Grâce à cela, l’agriculteur récupère une marge semi-nette intéressante capable de rivaliser avec les cultures traditionnelles de nos territoires, même irriguées, comme le maïs. »

La prise de risque de l’agriculteur est par ailleurs minimisée : « Nous prenons en charge le coût du semis et de la récolte et, dans cette phase de développement, nous avons construit le contrat avec un forfait à l'hectare qui couvre a minima les coûts de production plus le prix d’achat par tonne produite fixé en début de saison », complète Olivier Pedelabat.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement